Selon le Crédit foncier, les taux d’intérêt des crédits immobiliers devraient s’établir en moyenne à 1,65 % en fin d’année. Dans son ensemble, le secteur sera dynamique malgré une montée des prix.
« L’année immobilière 2017 a été exceptionnelle sur tous les fronts et 2018 devrait être également une année dynamique, bien qu’en deçà des records enregistrés l’an dernier », a estimé Benoît Catel, directeur général de la filiale du groupe BPCE.
Des taux de crédit immobilier très bas, stabilisés aux alentours de 1,5 % en moyenne fin 2017, et l’efficacité des mesures de soutien public, notamment le Prêt à taux zéro (PTZ) et l’Aide personnalisée au logement (APL) accession qui aident les ménages à devenir propriétaires, ainsi que le dispositif Pinel d’aide à l’investissement locatif ont soutenu le marché.
« Hors rachats de crédits en cours, les volumes de crédits immobiliers ont augmenté en 2018 de 13 % sur un an et de 48 % en trois ans, à 178 milliards d’euros, et quelque 970 000 logements anciens se sont vendus, soit 30 % de plus que la moyenne de la décennie », a poursuivi M. Catel.
Dans le neuf, 419 000 logements ont été mis en chantier en 2017, soit une hausse de 16 % sur un an, et 130 000 maisons individuelles neuves ont été commercialisées (+ 15 %). En 2018, les taux d’intérêt de crédit devraient rester « attractifs », prédit le Crédit foncier, qui estime qu’ils devraient s’établir à 1,65 % en moyenne en fin d’année.
Mais si les faibles taux d’intérêt améliorent le pouvoir d’achat des ménages, celui-ci va pâtir à la fois d’une hausse des prix et d’une diminution des dispositifs de l’Etat. La « quasi-suppression » de l’APL accession et la baisse du PTZ devraient ainsi réduire l’accès à la propriété des ménages modestes.
Le Crédit foncier prévoit, en outre, une baisse des indicateurs de marché, qui resteront toutefois à des niveaux élevés : le volume de crédits immobiliers distribués par les banques aux particuliers reculerait de 6 %, à 167 milliards d’euros, et les transactions dans l’ancien, de 7 %, à 900 000 ventes, un niveau néanmoins supérieur de 30 % à la moyenne de la décennie.
La filiale de BPCE attend enfin un recul de 5 % des constructions de logements neufs et une hausse des prix dans l’ancien au plan national, à un rythme moindre que l’an dernier, de 2,5 %. Selon le dernier baromètre Crédit foncier-CSA, 80 % des professionnels de l’immobilier se déclarent optimistes pour 2018.
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