En 2018, l’épargne salariale a encore fourni l’essentiel de l’argent frais investi dans des projets d’utilité sociale.
C’est encore une goutte d’eau comparée à l’assurance-vie, qui draine l’essentiel de l’épargne des Français. Maisla finance solidaire grossit régulièrement, et fortement. Son encours a progressé de 8,7 % en 2018 pour atteindre 12,5 milliards d’euros (contre près de 1800 milliards d’euros pour l’assurance-vie), d’après le baromètre réalisé chaque année par l’organisme Finansol. «L’année dernière a été un bon cru. 423 000 souscriptions nouvelles ont été recensées, contre 365.000 en 2017», se félicite Patrick Sapy, directeur de Finansol.
En 2018, l’épargne salariale a encore fourni l’essentiel de l’argent frais investi dans des projets d’utilité sociale. Les deux tiers des 12,5 milliards d’encours de la finance solidaire sont placés sur des plans d’épargne entreprise (PEE) ou des Perco. Et pour cause: depuis la loi de modernisation de l’économie entrée en vigueur en 2010, les entreprises ont l’obligation de proposer au moins un fonds solidaire. Certaines banques proposent aussi directement à leurs clients des produits solidaires: les fonds spécialisés investissent une partie de l’argent dans des projets d’utilité sociale, tandis que les livrets de partage reversent une fraction des intérêts sous forme de dons. Selon Finansol, 48.000 emplois ont été créés ou consolidés l’an passé grâce aux sommes ainsi investies, et de nombreux projets ont pu voir le jour. Ainsi de celui de l’association L’Envol, qui cherche à redonner confiance à des jeunes en décrochage scolaire. La loi Pacte devrait donner un autre coup de pouce à ces produits financiers un peu particuliers puisqu’à partir de 2022, les assureurs auront l’obligation de proposer au moins une unité de compte solidaire.
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